Situation sanitaire des prisonniers: Quand Ntoutoume Ayi met le Copil et Effayong devant leurs responsabilités

Jean Gaspard Ntoutoume Ay s’inquiète de la situation sanitaire des détenus de la prison centrale de Libreville ©DR

Libreville, le 15 octobre 2021 (Dépêches 241). L’opposant Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, interpelle les responsables comité de pilotage et de riposte contre coronavirus (Copil) sur la situation sanitaire de détenus de la prison centrale de Libreville d’autant que ces derniers ne bénéficient d’aucune campagne de vaccination.

Alors que le Gabon fait face à un regain de contamination de l’épidémie de coronavirus, la question de la vaccination se pose plus que jamais. C’est le cas notamment à la prison centrale de Libreville où plus de 3000 âmes vivent dans une promiscuité indécente. Si l’accès à ce milieu carcéral est désormais conditionné par la présentation d’une carte de vaccination ou d’un test PCR négatif, aucun dispositif n’est mis en place s’agissant de la vaccination des détenus ou encore de la réalisation des tests certifiants leur négativité à la Covid-19. 

C’est conscient des risques encourus par les détenus que l’opposant Jean Gaspard Ntoutoume Ayi a récemment interpellé le Copil sur la vaccination de ces personnes vulnérables. « Les détenus sont-ils immunisés ? » a-t-il lancé. Non sans se poser la question si c’est vrai que « chaque jour les détenus arrivent au tribunal de Libreville sans être vaccinés ni avoir fait un test PCR » , s’est-il interrogé. 

Le général Jean Germain Effayong avait-il tenu un discours de façade s’agissant de la surveillance de détenus ? ©DR

Des faits qui contrastent avec la posture prise, il y’a quelques semaines, par le général Jean Germain Effayong qui, conscient du caractère létal de ce virus, avait décidé de conditionner l’accès à la prison centrale par la présentation soit d’un pass vaccinal, soit d’un test PCR négatif. « Un seul cas de contamination dans cette prison c’est l’hécatombe (…) derrière ces murs vivent plus de 3 000 âmes placées sous notre surveillance quotidienne », avait-il déclaré.

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Comment cela est-il possible alors, qu’après un tel discours, le premier responsable de la sécurité pénitentiaire ne prenne pas toutes les dispositions pour protéger les détenus outre celles de faire vacciner les agents de son corps ? Ne trouve-t-il pas qu’il serait judicieux pour optimiser la protection des prisonniers qu’ils soient également vaccinés pour se prémunir en cas de contamination pour éviter les formes graves de la maladie ? 

En interpellant les autorités sur la situation des détenus de la prison centrale face à la crise de la covid-19, lucide devant la virulence de cette 3e vague, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi met le Copil et par ricochet, le général Jean Germain Effayong dont les détenus sont sous la  « surveillance quotidienne » de ce dernier, face à leurs responsabilités. 

Ainsi donc,  en plus des précautions déjà prises s’agissant de la vaccination du personnel de la sécurité pénitentiaire, l’organisation d’une campagne de vaccination destinée aux détenus serait sans aucun doute une mesure salutaire. 

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