Libreville, le 16 novembre (Dépêches 241). Dans sa parution de ce lundi 15 novembre, le quotidien pro-gouvernemental l’Union soulignait que selon le ministère de l’Éducation nationale, sur les 953 établissements primaires que compte le pays, seulement 9 suivaient le mouvement de grève lancé par la coalition Sena-Conasysed. Concernant le secondaire, sur 162 établissements seuls 20 seraient impactés par la grève. Des chiffres battus en brèche par un responsable de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), qui a été joint au téléphone par la Rédaction de Dépêches 241 ce mardi matin.
«Les chiffres communiqués par le ministère de l’éducation nationale sont erronés et emprunt de politique politicienne ». Ce sont les mots forts, utilisés par un cadre de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), pour balayer d’un revers de la main, les chiffres communiqués par le ministère de l’Éducation nationale à nos confrères de l’Union, en vue de minimiser l’ampleur de la grève, qui a été lancée depuis plusieurs semaines par cette centrale syndicale, qui s’est alliée au Syndicat nationale des enseignants (Sena).
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Mieux, le syndicaliste qui a requis l’anonymat, a souligné que contrairement aux contre-vérités véhiculées par la tutelle, la grève lancée par la coalition Sena-Conasysed continue de susciter l’adhésion des enseignants, et ce sur l’ensemble du territoire national « La grève prend de l’ampleur avec les sorties maladroites du Secrétaire général du ministère de l’éducation nationale Théodore Koumba » a-t-il poursuivi.
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Enfin, le leader syndical a promis d’apporter toutes les clarifications au sujet de l’ampleur de la grève « D’ici peu nous communiquerons pour tordre le coup à ces mensonges. Le Ministère est sérieusement floué par ses chefs de services déconcentrés, qui lui communiquent des fausses statistiques car presque tous sont pour la grève. Dans le fond, leurs carrières en dépendent aussi » a-t-il conclu.