Libreville, le 8 février 2022 (Dépêches 241). Dans une interview accordée récemment à Africa 24, Pierre Alain Mounguengui s’est prononcé au sujet des accusations, concernant l’inertie et l’inaction supposée de la Fédération gabonaise de football, face aux pratiques pédophiles qui auraient miné le sport-roi au Gabon des années durant.
Au centre de toutes les critiques, accusé à tort ou à raison, d’avoir laissé libre cours à des pratiques pédophiles au sein de la Fédération gabonaise de football, Pierre Alain Mounguengui a fait une sortie remarquée début février sur les antennes d’Africa 24, au cours de laquelle il a livré sa part de vérité, concernant toutes les accusations qui pèsent sur sa personne, ainsi que l’institution qu’il dirige.
Ainsi, évoquant le sujet relatif à l’existence d’un réseau pédophile dans la famille du football gabonais, l’ancien arbitre international s’est tout d’abord indigné devant la gravité des faits. « Au niveau de la Fédération gabonaise de football et personnellement, je considère que ces actes sont des actes criminels. Ce sont des pratiques ignobles. Le Comité exécutif de la Fédération gabonaise de football et moi-même condamnons ces actes, avec la plus grande énergie » a déclaré le président de la Fegafoot.
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Mieux, contrairement aux informations véhiculées par une certaine opinion, Pierre Alain Mounguengui a souligné que sous son magistère, la Fédération gabonaise de football s’est véritablement saisie de cette problématique, à travers notamment la création d’une commission d’éthique, dont la vocation était de freiner les mauvaises moeurs au sein du football gabonais. « Dès fin de 2018 nous avons mis en place des règlements, le code d’éthique, le code disciplinaire, et nous avons également créés des organes juridictionnelles, qui en découlent afin que les acteurs du football disposent des juridictions vers lesquelles se tourner, à chaque fois qu’un cas de ce genre était révélé» a poursuivi Pierre Alain Mounguengui.
Des dispositions qui étaient inexistantes avant la prise de fonction de Pierre Alain Mounguengui en 2014 alors que les affaires, rumeurs et suspicions de pratiques pédophiles orchestrées par le Patrick Assoumou Eyi dit Capello circulaient déjà dans le football gabonais. « En 2018 à la suite des révélations d’un ancien footballeur (Nzigou Shiva Star), nous avons décidé à la Fédération de mettre en place une batterie de mesures pour protéger les joueurs. Mais nous étions à l’époque confrontés à une absence de textes et de juridictions sur lesquels nous appuyer pour prendre les grandes décisions », a-t-il indiqué.
Dans la même interview, le Président de la Fegafoot a révélé avoir personnellement collaboré avec les éléments de la Police judiciaire et du B2, afin que la lumière soit faite sur le scandale de pédophilie qui secoue la famille du sport-roi au Gabon.