Libreville, le 10 juillet 2024 – (Dépêches 241). Les révélations de l’affaire Webcor ITP consubstantielle à la plainte déposée par le citoyen Hervé Patrick Opiangah il y a quelques jours, vont certainement passer au révélateur la justice gabonaise. Une justice attendue sous l’ère de la Transition dans un scandale d’Etat d’une gravité inouïe qui oscille entre haute trahison et atteinte à la souveraineté de l’Etat.
Le 8 juillet dernier, Hervé Patrick Opiangah a déposé une plainte contre X pour des faits consommant amplement le crime de haute trahison dans un accord transactionnel controversé ayant pour cadre le projet du Grand marché de Libreville et la société maltaise WEBCOR ITP. Cette plainte s’appuie sur un protocole transactionnel signé par le régime de la Transition et condamnant l’Etat gabonais à payer la somme colossale 66 milliards de FCFA à la société WEBCOR ITP, quand bien même une décision de la Cour d’Appel de Paris avait déjà rendu un verdict en faveur du Gabon.
L’action citoyenne d’Hervé Patrick Opiangah porte sur des soupçons de malversations au plus haut niveau de l’État, et impliquant selon le protocole transactionnel et la plainte du Président de l’UDIS, des institutions étatiques que sont l’Agence Judiciaire de l’Etat dirigée par Diane Moussounda et le 1er Président du Conseil d’Etat, Jean Paul Komanda. Ces deux compatriotes, au mépris de leur serment, auraient fait le choix de trahir leur patrie en œuvrant pour l’application d’une décision qui porte atteinte au Peuple Gabonais.
La justice gabonaise face au défi de son indépendance et à celui de la Restauration effective des Institutions
Des faits d’une gravité inouïe et innomable qui doivent nécessairement et impérativement, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, conduire le parquet à engager des poursuites surtout qu’à défaut de s’auto-saisir par le biais d’une procédure inquisitoire, un compatriote a déclenché l’action publique en déposant une plainte avec constitution de partie civile. Les faits de haute trahison et d’atteinte à la sûreté que supputent cette plainte d’Hervé Patrick Opiangah vont sans aucun doute, mettre la justice gabonaise devant ses responsabilités et à l’épreuve de la restauration des institutions.
Une restauration des Institutions qui ne peut être effective sans une véritable indépendance de la justice gabonaise. Une justice gabonaise souvent pointée du doigt sous l’ancien régime pour son penchant et son inclinaison pour la corruption et la vénalité. La Nation entière flouée par des compatriotes manifestement véreux tourne désormais son regard vers le Procureur de la République et attend de ce dernier, parce que maître de l’opportunité des poursuites, qu’il s’appuie sur ses prérogatives pour traduire en justice ces hauts commis de l’Etat qui sont soupçonnés d’avoir trahi le Peuple tout entier.
L’impératif d’un exemple qui doit faire école et dissuader d’autres fonctionnaires véreux et déloyaux
Au lendemain de l’arrivée au pouvoir du CTRI, des personnalités de l’ancien régime en l’occurrence Gisèle Yolande Mombo, Directrice Générale des Finances à la mairie de Libreville soupçonnée de détournements de fonds publics et trafic d’influence a été interpellée. Belle mère du sulfureux Ian Ghislain Ngoulou, Gisèle Yolande Mombo bénéficierait en ce temps d’un salaire démesuré, des primes mensuelles avoisinant les 50 millions de FCFA, ainsi que d’autres avantages indus. Les faits pour lesquels elle a été écrouée à la prison centrale bien que tout aussi condamnables sont d’une gravité moindre que ceux reprochés aux protagonistes du scandale Webcorp ITP.