Kango: sans fioritures, Oligui Nguema invite les activistes à assumer leurs dérives devant la justice 

À Kango le président a adressé avec fermeté un message subliminal et aigre doux contre les activistes © Dépêches 241

Libreville, le 13 août 2024 ( Dépêches 241). Dans le cadre de sa tournée républicaine entamée il y a plusieurs mois déjà, le Président de la Transition, Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, était à Kango ce 13 août 2024. L’un des moments forts de son discours a porté sur l’invite faite aux activistes gabonais de tenir en respect les aînés, gage de paix et de cohésion sociales, mais surtout de respecter les autorités et institutions établies comme ils le font dans leurs pays d’accueil respectifs, au risque de subir les rigueurs de la justice gabonaise qu’il veut dorénavant forte.

Après Akanda, Owendo et Libreville hier, Brice Clotaire Oligui Nguema était à Kango ce jour dans le cadre de la clôture de sa tournée  interprovinciale. Fidèle à sa rhétorique sans fioritures, le Président de la Transition a ouvertement fustigé les agissements de certains compatriotes que l’on range souvent sous la catégorie d’activistes. Sans détours, il a invité ces derniers à respecter les personnes âgées, mais surtout de respecter les institutions étatiques, comme c’est le cas dans les différents pays d’adoption dans lesquels ils ont vécu pour beaucoup.

Oligui Nguema attache du prix au respect des institutions étatiques et aux aînés 

« Ici ça a changé. Le changement c’est aussi la discipline, le respect des aînés. C’est être ensemble, c’est aussi ça le changement. Ce n’est pas écrire comme on veut et dire ce qu’on veut sur la toile. Ce n’est pas ça le changement (…) », a-t-il d’abord déclaré. Poursuivant dans la même veine, le Chef de l’Etat s’adressant clairement aux activistes leur a rappelé que s’ils ont été expiés de leurs fautes avant le coup de libération, ils seront responsables devant la loi de toutes les dérives dont ils se rendraient coupables sous le CTRI. « Je pense que depuis le 30 août 2023, nous étions clairs au CTRI. Nous avons accordé l’amnistie à vos frères, à vos sœurs qui sont restés à l’étranger, tous ces actes sont pardonnés. Mais après le 30 août, chacun assume ses actes », a-t-il fermement déclaré. 

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Décidé à lever toute suspicions sur sa latitude supposée à couver et protéger les activistes que l’on soupçonne d’être proches du nouveau régime militaire, le Général-Président a clairement signifié que personne ne bénéficierait de sa couverture en cas de dérive et que seule la justice sera leur juge. « Ce n’est pas le problème d’Oligui, c’est le problème de la justice et je veux une justice forte. Quand vous êtes en France vous ne manquez pas de respect aux policiers, vous n’insultez pas les CRS, et ici je ne le tolère pas », a indiqué inflexiblement Brice Clotaire Oligui Nguema.

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La justice gabonaise mise face à ses responsabilités par le chef de l’Etat

Une déclaration qui sonne comme une réponse aux récentes sorties de certains activistes sur la toile. En effet, dans un live dernièrement réalisé sur le réseau social Facebook, Stéphane Zeng et Landry Amiang Washington, deux activistes, vivant désormais au Gabon, se sont encore signalés à leur désavantage, en s’étendant près de 2 heures d’horloge durant à invectiver ainsi qu’à proférer des menaces de mort au citoyen Hervé Patrick Opiangah, et en se vautrant avec mépris dans une attitude de défiance de la justice gabonaise.

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Après la sortie du Président de la Transition ce jour à Kango, la justice gabonaise est désormais très attendue sur plusieurs dossiers brûlants du moment, afin de définitivement réparer son image et sa réputation de justice corrompue. 

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