Libreville, le 15 août 2024 – (Dépêches 241). C’est à l’issue du Conseil Supérieur de la Magistrature tenu hier que Jean Paul Komanda, 1er Président du Conseil d’Etat a été démis de ses fonctions. Ce dernier est notamment cité avec Diane Moussounda, Directrice Générale de l’Agence Judiciaire de l’Etat, dans l’affaire Webcor ITP, comme les signataires du protocole transactionnel qui a condamné le Gabon à payer la somme de 66 milliards de Fcfa à l’entreprise maltaise.
Parmi les mesures, nominations et affectations prises hier à l’issue du Conseil Supérieur de la Magistrature, figure l’éviction de Jean Paul Komanda, jusque-là 1er Président du Conseil d’Etat. Cette éviction intervient quelques semaines après l’introduction de la plainte avec constitution de partie civile déposée par Hervé Patrick Opiangah pour haute trahison contre l’Etat dans le scandale d’une gravité inouïe qu’il est désormais commun d’appeler l’affaire Webcor ITP.
Pour rappel, d’après les faits révélés via la plainte déposée par Hervé Patrick Opiangah, corroborés par ses avocats, dans l’affaire WebCor ITP en rapport avec le dossier de construction du Grand Marché de Libreville, le Conseil d’Etat, représenté par son 1er Président Jean Paul Komanda et la Directrice Générale de l’Agence judiciaire de l’Etat (AJE) Diane Moussounda, représentants l’Etat ont signé un protocole transactionnel lequel avait pour but de condamner l’Etat Gabonais à payer 66 milliards de FCFA à l’entreprise Maltaise Webcor ITP, alors que la Cour d’appel de Paris s’était prononcée en faveur du Gabon après une saisine de l’ancien régime.
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Pour dire simple, de façon proprement extraordinaire et anti-républicaine, le Conseil d’Etat et l’Agence Judiciaire de l’Etat ont fait valoir les intérêts d’une entreprise étrangère au détriment de l’Etat Gabonais, consommant ainsi le crime de haute trahison, de concussion, fraude fiscale et infractions diverses à la gouvernance économique. Les Gabonais indignés par cette affaire attendent désormais que l’institution judiciaire ne se limite pas à cette simple éviction, mais qu’elle aille au bout afin que les personnes impliquées dans ce grossier scandale répondent de leurs actes, en matérialisant la volonté renouvelée du Président de la Transition qui est d’avoir une institution forte engagée à rendre justice au nom du Peuple Gabonais.
Dans la même veine, l’opinion espère également qu’une mesure similaire sera prise contre la directrice générale de l’Agence Judiciaire de l’Etat (AJE) citée elle aussi dans cette affaire pour avoir apposé sa signature sur le protocole transactionnel condamnant son pays.
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