Libreville, le 21 octobre 2024 – (Dépêches 241). Disponible depuis quelques heures, le projet constitutionnel tant attendu a été rendu public par la Primature. Sur la question des conditions d’éligibilité à la fonction présidentielle, les binationaux naguère exclus dans la précédente mouture sont désormais admis à briguer la magistrature suprême.
Le projet final de la Constitution rendu public ce jour est celui sur lequel vont s’appuyer les Gabonais pour donner leur caution ou pas à la nouvelle loi fondamentale pensée par les nouvelles autorités de la Transition et les Forces vives de la Nation. Dans cette monture, un des articles de la discorde a été considérablement revu, il s’agit de la disposition sur les conditions d’éligibilité à la fonction présidentielle.
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Jugé foncièrement ségrégationniste, exclusif et attentatoire à notre vivre ensemble, l’article 43 du premier projet constitutionnel n’admettait comme candidat à la fonction présidentielle que des Gabonais dit de souche, c’est à dire « né de père et de mère gabonais eux même nés de parents gabonais ». Des conditions prévues dans la version finale de la Constitution au regard de la clameur populaire et des dénonciations faites ça et là dans l’opinion.
Selon l’article 43, sont éligibles à la Présidence de la République, tous les Gabonais des deux sexes remplissant les conditions ci-après. « être né Gabonais d’au moins un parent gabonais, lui-même né Gabonais ;- avoir la nationalité gabonaise unique et exclusive », « être marié(e) à un (e) Gabonais (e) né(e) d’au moins un parent gabonais, lui-même né Gabonais », indique le projet constitutionnel.
A cette condition vient se greffer l’obligation de « résider au Gabon pendant au moins 3 ans sans discontinuité avant l’élection présidentielle ; – parler au moins une langue nationale, et jouir d’un état complet de bien-être physique et mental dûment constaté par un collège médical qui prête serment devant la Cour Constitutionnelle », ajoute l’article 43 et suivant.
Un revirement salutaire attendu par certains compatriotes inquiets de la tournure que prenait une telle décision dans la société gabonaise dont la fracture se faisait de plus en plus ressentir.
Du grand n’importe quoi!!!
Dites nous est-ce que, ce même enfant qui est également sénégalais, Malien ou Camerounais, peut, faire la même chose dans son autre pays ⁉️