
Libreville, le 28 Février 2025 – (Dépêches 241). Au centre de toutes les attentions depuis quelques jours au regard du rôle qu’il va jouer dans l’affaire Hervé Patrick Opiangah, Eddy Minang, Procureur général est face à un dilemme. Dire le droit et servir pour ce pourquoi il a prêté serment ou tenter de faire plaisir aux mains noires qui tirent les ficelles dans l’ombre pour matérialiser une ambition que l’on dit de plus en plus vive et pressante.
Le Cid est une tragi-comédie du XVIIe siècle écrite par Pierre Corneille se déroulant en Espagne à Séville. Toute l’action du Cid est sous-tendue par un puissant conflit moral, le célèbre dilemme cornélien qui fait s’affronter dans l’esprit des principaux personnages deux valeurs majeures, deux impérieuses postulations : L’Amour et l’Honneur.
Dans « Le Cid » de Pierre Corneille, le jeune Rodrigue s’est trouvé confronté à un conflit intérieur très difficile : choisir entre SON AMOUR pour la belle Chimène, ou laver SON HONNEUR c’est-à-dire faire SON DEVOIR, en vengeant son père Don Diègue humilié par Don Gormas, qui n’est autre que le père de Chimène. L’esprit de cette œuvre nous a donné les expressions « choix cornélien » ou « conflit cornélien »
Faire son DEVOIR ou obéir à SES INTÉRÊTS ? C’est à ce choix cornélien que se trouve confronté Eddy Minang, Procureur Général et chez qui le dossier exceptionnellement vide, entaché d’irrégularités et vicié par le faux, a été transmis après son passage à la chambre d’accusation consécutivement à l’appel interjeté par les avocats de Hervé Patrick Opiangah.
Eddy Minang et le conflit cornélien
Car fait inédit en République Gabonaise, dans un contexte de Restauration des Institutions, des charges sont maintenues de façon fourbe et insidieuse par la Justice Gabonaise contre un compatriote sur la base d’un dossier vide, d’un dossier sans plainte, sans victime, sans infraction, sans constitution et consommation de celle-ci.
Un dossier dont l’action publique a été déclenchée sur la base d’un parjure, d’un grossier mensonge et d’un faux avec usage de faux à mettre au vil crédit du Procureur de la République, Bruno Obiang Mve. Lequel ne s’est pas gêné d’affirmer en mondovision qu’une plainte avait été déposée le 14 novembre 2024, conscient de ce qu’il n’en n’était rien. Une bavure exceptionnellement illégale car entre le 20, le 21, 22, 23, 24 et 25 novembre 2024, la justice gabonaise et avec elle les forces de l’ordre dont celles de 3e catégorie ont agi en parfaite illégalité.
Entre le devoir, la morale et l’ambition, le Procureur Général doit trancher
C’est au regard de tous ces éléments d’une particulière gravité et qui portent tous les atours d’un complot d’État sous le manteau de la justice que le réquisitoire du Procureur Général Eddy Minang est attendu. Les faits qui sont têtus et scientifiques ne laissent aucune autre porte de sortie à ce juriste pénaliste aguerri. Rien, et absolument rien ne pourrait justifier une toute autre issue qu’un non lieu. À condition qu’Eddy Minang fasse son DEVOIR avec honneur et probité en disant le droit au nom du Peuple Gabonais.
Rien, et absolument rien ne pourrait justifier une toute autre issue qu’un non lieu sauf si le Procureur Général se laisse pervertir et abâtardir des ambitions que l’on dit de plus en plus grande si tant est qu’elles soient fondées. Si Rodrigue dans « Le Cid », a fait le choix entre l’honneur et l’amour. Eddy Minang dans « L’injustice HPO » doit faire le choix entre la Morale, le Devoir et le Droit.