Libreville, le 3 novembre 2021. Les nouvelles mesures établies et annoncées par le gouvernement en vue de lutter plus efficacement contre la propagation de la Covid-19 dans notre pays n’ont laissé personne indifférent. Bien au contraire, elles ont fait réagir plus d’un, et c’est à ce titre qu’elles donnent à réfléchir.
Ce qui interpelle en premier lieu c’est la cherté évidente du test PCR qui passe de 5000 mille francs à 20000 mille francs. Et cette augmentation significative est à la certitude difficilement supportable par tous. Encore plus en ce qu’elle exclue économiquement et symboliquement la plus grande part des gabonais. Car, même en exceptant l’anormalité de la situation dans laquelle nous vivons depuis près de deux ans, la réalité reste qu’à ce prix, la grande majorité ne pourrait toujours pas accéder à un test de dépistage. En conséquence de quoi, il leur serait impossible de circuler en toute légalité à l’intérieur du territoire national et même d’en sortir pour ceux qui le désirent.
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Mais cela n’est pas tout. Il y a en second lieu cette nouvelle donne : l’accès aux lieux de services administratifs publics est désormais conditionné par la présentation d’un test PCR négatif, sinon d’une carte de vaccination. Voilà au moins, qui a le mérite d’être clair à qui veut comprendre ! Il s’agit explicitement pour le gouvernement d’inciter les populations à se faire dépister ou plus simplement à se faire vacciner pour recouvrer un minimum de liberté civil. Et implicitement d’instituer une économie de la Covid, ou si l’on veut, sur la Covid. Et c’est cette dernière idée qu’il faut méditer dans la mesure où elle aide selon toute vraisemblance à cerner les véritables intentions de ceux qui gouvernent.
C’est à croire que le bien commun est loin d’être leur préoccupation première, que seul compte le leur propre. Car de quelle pertinence réelle sont ces mesures dans le contexte actuel ?
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Reste une vérité immuable : suivant l’histoire, nulle part dans le monde, et dans aucune société, la fuite en avant n’a permis de résoudre efficacement les problèmes. Tout juste a-t-elle permis de les différer. En ce qui concerne le Gabon, on pourrait en toute honnêteté s’accorder pour dire que l’essentiel est ce qui manque jusqu’à présent. Cet essentiel, c’est la volonté de servir efficacement que n’ont pas certains de nos compatriotes en charge des affaires publiques.
Autrement, on aurait une meilleure stratégie de lutte contre la propagation de cette pandémie. Autrement, les points d’eau et autres points de désinfection au gel hydro-alcoolique abonderaient sur toute l’étendue du territoire. Autrement, les masques, moyen de protection si basique seraient gratuitement distribués à tous. Si tant de choses élémentaires font défaut, c’est bien que l’essentiel reste ailleurs.
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Il semble que la stratégie choisie par le gouvernement soit celle de la contrainte à peine dissimulée, puisqu’elle conditionne l’accès aux services administratifs publics par la présentation d’un test négatif ou d’une carte de vaccination. Mais cela n’est pas sans risques. Et l’évitement de ces contraintes, parce que l’expérience permet de le penser, peut, et/ou va ouvrir aux voies de l’illicite. Car les premières victimes de ces mesures sont à n’en point douter les agents du service public eux-mêmes. Il ne sera donc pas surprenant de constater que ces mesures augmentent le niveau de difficulté de ce problème déjà gros à l’esprit des populations.