Loi électorale: le refus de procéder par bulletin secret a-t-il vicié le vote ?

La loi électorale adoptée par le Parlement le 19 juin dernier ne passe toujours pas ©DR

Libreville le 24 Juin 2024 – (Dépêches 241). Le 19 juin dernier, la loi électorale contestée et critiquée pour son caractère antidémocratique a été adoptée à la majorité des Députés. Certains d’entre eux, pour protester contre le refus du bureau de l’Assemblée Nationale de procéder par bulletin secret, ont tout simplement quitté l’hémicycle et refusé de participer au vote. 

Ils s’appellent Marcel Libama, Jean Valentin Leyama, Raphaël Bandega Lendoye, Sosthène Nguema Nguema ou encore Edgard Owono. Le 19 juin dernier, ces députés de la Transition, 10 au total, se sont refusés de participer au vote sur la loi électorale en considération du refus du bureau de l’Assemblée Nationale de procéder au vote par bulletin secret. 

Pour ces députés de la Transition, le vote par bulletin secret aurait permis à plusieurs Parlementaires de voter de façon anonyme sans qu’ils aient à subir les regards des autres ou d’ éventuelles intimidations. Pour eux, le bureau de l’Assemblée Nationale a de façon pernicieuse orienté le vote des Parlementaires, afin que cette loi considérée comme liberticide soit adaptée. C’est en tout cas ce que souligne Marcel Libama. « Nous souhaitions un vote à bulletin secret afin que ceux qui votent non ne soient pas stigmatisés », a déclaré Marcel Libama. 

Depuis l’érection de cette loi, le feu couve dans le landerneau politique gabonais qui voit en cette loi, une insulte pour la Démocratie et un véritable recul démocratique. Un des députés l’a d’ailleurs souligné sur les ondes de Radio France Internationale (RFI). « Les candidats aux élections ne seront pas représentés et ne recevront pas de copies de PV. C’est un retour au Parti unique », a-t-il indiqué. 

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