Libreville le 10 Février 2021 (Dépêches 241). Plus de 700 jours, soit sensiblement 2 ans. C’est en somme la période pendant laquelle, Ossouka Raponda et son gouvernement gardent dans une précarité indicible et presque criminelle, sans remords, sans foi ni loi, plusieurs jeunes gabonais qui ont choisi le football comme métier après avoir interdit la pratique du sport sur le territoire nationale au nom d’une crise sanitaire qui depuis ne s’explique nullement.
Depuis son accession à la Primature, Ossouka Raponda a-t-elle déjà réussi dans un domaine quelconque ? Quel acte, quelle initiative, quelle prise de décision digne et pertinente a-t-elle prise pour améliorer la vie de ses concitoyens depuis qu’elle a été de façon surprenante propulsée à la tête du gouvernement gabonais ? Autant de questions, autant d’interrogations qui n’ont pour seule réponse que le néant. Car le néant, c’est bien le bilan de « la reine des mpongwè » depuis qu’on lui a donné pour responsabilité d’initier et d’orienter la politique générale de la Nation.
Non contente de s’immoler d’incompétence, c’est dans la précarisation et la clochardisation à outrance de ceux dont elle est censée améliorer la condition que l’ancienne édile de Libreville a trouvé refuge et inspiration. Une inspiration noire, qu’elle a matérialisé en maintenant l’arrêté interdisant sur l’ensemble du territoire, la pratique de tout type de sport collectif, au nom d’une riposte contre la Covid-19 devenue le slogan politique d’une équipe gouvernementale à la dérive, ivre de la crise institutionnelle qu’elle traverse et atterrée par les échecs qu’elle essuie avec éloquence et pérennité.
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« Au sens du présent arrêté, on entend par « sport collectif » tout sport, pratiqué en salle ou en plein air, réunissant plus d’une personne ». C’est en ces termes, validant une disposition de la Primature qui prenant appui sur l’arrêté N° 0204/PM, que l’interdiction sur l’ensemble du territoire de la pratique de tout type de Sport collectif est entrée en vigueur au Gabon. Plus de 700 jours après, en dépit de tous les appels à la reprise du championnat, Ossouka Raponda fait la sourde oreille. Flegme, elle regarde, le vice et l’insensibilité en bandoulière, le rêve de plusieurs jeunes Gabonais voler en fumée. Frigide et apathique, elle observe les conditions de vie de plusieurs compatriotes footballeurs locaux se détériorer, se désagréger et se déliter et ce, sans bouger le petit doigts.
Car depuis l’arrêt du championnat il y a deux ans, plusieurs talents, pour survivre et se nourrir, se sont lancés dans des emplois de fortunes tels des Boy Chauffeurs, apprentis maçon, employés de ferme avicole, photographes de rue, quand d’autres, malheureusement, se sont simplement laissés aller à l’appel de la délinquance et du crime.
Pourtant, au terme du parcours à la coupe d’Afrique de Panthères du Gabon, c’est une Ossouka Raponda prompte et très encline à récupérer politiquement la prestation des Panthères qui avait accueilli la sélection fanion. La sourire empreint d’hypocrisie, au comble du sarcasme, c’est sans pudeur que la « la reine des mpongwè » avait salué la prestation au Cameroun de Boupendza et les siens.
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L’ancienne ministre de la Défense a-t-elle au moins conscience qu’elle vient, en deux ans, de sacrifier la carrière de plusieurs « Boupendza » sous l’autel de ses intérêts bassement égoïstes liés à la Covid-19 ? Aurait-elle pu célébrer Boupendza, Autchanga, Ecuele Manga ou encore André Poko, purs produits du National Foot si le championnat avait été à l’arrêt ? Ossouka Raponda a-t-elle conscience de ce que représente 2 ans dans la vie d’un footballeur ?
Se réjouir de façon opportuniste de la performance d’une équipe Nationale dont on sabote délibérément l’avenir en la privant des joueurs de talents issus du vivier national, c’est là, manifestement, la nouvelle lubie et le nouveau fait d’arme de Rose Christiane Ossouka Raponda qui toute honte bue, s’est fendue d’une déclaration sous fond de finasserie et de fourberie. « Je leur ai exprimé toute la fierté du peuple gabonais pour l’engagement dont ils ont fait preuve sur le terrain ».
Quelle indécence !!!